♣_______ Page mise à jour le 27 mai 2019 vers 20h00 TUC
Annexe VIII : Dans le cabinet des curiosités
NB-
Comme dans toutes les annexes, on peut afficher le titre de l'épisode en plaçant le curseur de la souris au-dessus du numéro a a a ___En cliquant dessus, on remplace la page actuelle par celle de cet épisode ; pour afficher cette dernière dans une nouvelle fenêtre ou un nouvel onglet, [Maj]+clic ou [Ctrl]+clic.
dans les premiers épisodes (€02 dans l'exemple), l'entrée de l'escalier montant aux salles de classe et aux bureaux de l'administration porte une simple plaque [Escalier B] q ;
plus tard (€10 par exemple), une seconde plaque [Service de la scolarité lycée] est ajoutée en dessous w ;
plus tard encore (€17, par exemple), seule reste la plaque d'origine ; mais la plaque [Scolarité] reparaît en €21, et a même une autre consœur [Administration] e en €23 ; retour à w en €24.
Nouveauté en €33 : quand les élèves montent en cours, [Scolarité] a cédé sa place à [Administration], avec un nouvel ajout : [Proviseur/Censeur] r ; pourtant, quand les mêmes élèves redescendent, on est mystérieusement revenu à w ; mais ce n'est que partie remise puisque le lendemain matin, c'est à nouveau r.
En €35, cure de jouvence avec q avant l'arrivée de la caravane et w après - situation maintenue dans les épisodes suivants, du moins jusqu'en €48, où l'on retrouve (définitivement) q.
c) le mur tagué
En €14, les deux pans de mur que taguent Stan et Barth devant la caméra de Constant (puis qu'ils doivent nettoyer le lendemain) sont censés être ceux qui jouxtent le portail du lycée, à droite ; pourtant, les deux espaces tagués q sont beaucoup plus larges que ceux que l'on peut voir lorsque la caméra suit un personnage sur le trottoir w ; de plus, lors du mouvement de caméra initial, on constate que la partie qu'ils taguent est bordée à droite par une porte d'immeuble puis une vitrine de magasin, et non par une série ininterrompue de fenêtres. En fait, la scène a dû être tournée une centaine de mètres plus loin, à l'autre extrémité du mur e .
2- Deuxième bureau
Sans vouloir retourner le couteau dans la plaie de la secrétaire mystérieuse[⇒], il faut bien constater que le secrétariat du lycée Ronsard reste invisible ; par ailleurs, on verra que les fonctions de censeur (= proviseur-adjoint) et de surveillant général (= CPE) sont confondues dans la personne de Gérard Moreau.
Très logiquement, donc, l'administration du lycée occupe deux bureaux. Comme souvent, les choses sont claires tant qu'on s'en tient aux grandes lignes, plus complexes quand on veut entrer dans le détail ou être un peu plus complet. NB- pour éviter toute équivoque, bureau s'appliquera ici seulement à la pièce, le meuble étant désigné par table.
Le plan ci-contre indique la géographie des deux pièces ; comme on peut le voir, elles sont contiguës, situées au fond d'un (court) couloir ; elles ont en commun la présence de portes de communication et (ce qui n'apparaît pas sur le plan) d'un bandeau vitré en haut de la cloison qui les sépare du couloir ; seules différences :
la pièce du fond porte une plaque PROVISEUR et dispose de deux fenêtres séparées par un pan de mur ;
l'autre est marquée CENSEUR et (légèrement plus étroite) dispose d'une baie centrale.
Première complication : ces deux locaux ont connu, au fil des épisodes, deux aménagements nettement différents a a a
Aménagement q
Aménagement w
Table
devant la (ou les) fenêtre(s)
le long de la cloison de gauche
Murs
peinture claire
peinture plus foncée
Portes
peintes en gris
capitonnées
soit à peu près ceci, pour l'aménagement qa a a
Placer le curseur de la souris sur l'image ______pour afficher l'aménagement wa a a
Deuxième complication à l'intérieur de la première : le passage de q à w ne s'est fait ni en même temps ni dans le même ordre pour les deux bureaux :
Épisodes aa
01-02
03
04
10
12
15
24
25-45
46-50
Bureaux
Proviseure
q
Table : q Murs/portes : w
w w w
Censeur
q q q
w w
Encore quelques remarques et statistiques :
la préoccupation première du cadreur et du réalisateur n'étant pas de fournir une vue exhaustive des lieux dans chaque scène, il est parfois difficile de déterminer avec certitude dans lequel des deux bureaux on se trouve ;
il ne faut pas trop compter sur l'occupant du lieu pour en décider, car dans sept épisodes (au moins), Moreau et la proviseure s'y trouvent en même temps, et dans trois ou quatre autres, Moreau occupe le bureau de la proviseure ou vice-versa ;
au total, vingt-neuf épisodes (soit 56 %) incluent au moins une scène dans l'un ou l'autre des deux bureaux ;
Moreau y est présent (seul ou avec la proviseure) dans tous à l'exception de €02 ;
Lozin y est présente (seule ou avec Moreau) dans quatre épisodes, Lavalette, dans six ;
trois épisodes (€01 à €03) n'ont de scène que dans le bureau de la proviseure ;
trois épisodes (€12, €24 et €45) ont au moins une scène dans chacun des deux bureaux.
Il reste à évoquer une scène un peu bizarre, en €12. Situation déjà particulière à plus d'un titre :
on n'a pas vu la proviseure depuis €04 (et une seule scène a eu pour cadre un bureau, celui de Moreau, en €10) ;
vers le début de cet épisode 12 (à partir de 06:50), Barth (accompagné de Constant) va dans le bureau de Moreau pour y signaler le vol dont il a été victime ; Moreau n'est pas là, et les deux garçons (restés dans l'embrasure de la porte) sont reçus par une inconnue ; quand Barth lui demande si elle est la nouvelle secrétaire, elle se présente comme la proviseure, successeure de Lozin ;
à ce moment, Moreau entre par la porte de communication, venant du bureau voisin, et va vers sa table ;
sur la table se trouvent diverses maquettes d'avion, qu'il essaie de ranger (ou au moins de dissimuler).
Mais le plus surprenant a lieu juste avant et après le dernier élément ci-dessus :
entre la porte et la table, Moreau semble se rhabiller ou (pour être plus précis, mais avec un euphémisme) rentrer sa chemise dans son pantalon ;
peu après, comme Lavalette lui demande de venir voir le document apporté par Barth, il traverse la pièce en continuant à se rajuster.
Ce Gégé ! comme aurait pu dire Mathias.
3- Des effectifs mouvants
Il n'y a rien d'extraordinaire à ce qu'une élève rejoigne ou quitte un établissement en cours d'année scolaire, mais le phénomène semble particulièrement fréquent dans la série ; cette impression est accentuée par l'ambiguïté entre arrivée/départ d'une élève et présence/absence d'un personnage dans l'épisode.
Dans le meilleur des cas (du point de vue de la technique narrative classique), les entrées ou sorties sont annoncées, expliquées, montrées et/ou commentées : Marine annonce son départ pour Limoges, en parle avec Constant et il est encore question d'elle plus tard à diverses reprises.
Mais il arrive aussi que les choses se passent de façon plus brutale, et Bertrand en offre l'un des plus beaux exemples : durant les sept premiers épisodes (qui s'étalent sur plus d'un mois), il n'existe pas : on ne le voit pas et personne ne parle de lui ; puis il surgit en €08, où tout se passe comme s'il avait toujours été là (personne n'évoque à son sujet une arrivée ou même un retour) ; après quoi, jusqu'à €21 (ce qui représente deux à trois mois), il est à nouveau invisible, et personne n'en dit le moindre mot, jusqu'à sa réapparition comme délégué de classe.
Le tableau ne peut que refléter ces fluctuations :
pour certaines, entrée correspond à l'arrivée au lycée (Alizé ou Damien, par exemple),
pour d'autres, c'est seulement la première présence dans un épisode (comme Gaël ou Lola).
Légende :
¶ µ
€ ~
personnage mouvement : entrée = première apparition dans un épisode mouvement : abs = disparition puis retour mouvement : sortie = dernier épisode de la série où l'on voit le personnage numéro de l'épisode accompagnement narratif, explications ; ini = déjà présente quand la série commence ; fin = encore présente quand la série se termine ; surgit = le personnage était absent de tous les épisodes précédents ; s'évapore = le personnage n'apparaît plus dans aucun épisode ultérieur. Les mouvements sans justifications sont en ocre.
Élèves d'autres classes (classement suivant la chronologie des entrées )
surgit - élève de Terminale, amie de Bertrand absence inexpliquée retour expliqué : laisser le champ libre à sa mère sortie plausible : ne revient plus au lycée après le bac
surgit - traité comme un élève habituel de la classe absence inexpliquée ressurgit, en compagnie de Mathias (délégué de classe en €25 et €36) absence inexpliquée (s'occupe de son père ?) fin
ini part étudier le cinéma aux États-Unis revient pour quelques jours lors de l'enterrement de Gaël explique à Stan les raisons de son retour s'évapore(3)
ini hospitalisé après un accident de scooter parti étudier à Londres revient pour Jade ; est exclu définitivement du lycée présent ensuite dans les seuls épisodes dont il est le héros fin
(1) on peut supposer qu'elle est repartie aux États-Unis avec ses parents, alors qu'Alizé est restée chez sa tante Claudia. Mais il est étrange qu'Alizé n'y fasse aucune allusion quand, en €52, elle annonce à Barth (le chouchou de Chloé) qu'elle va passer quelques jours avec ses parents aux États-Unis, puis quand elle l'appelle au téléphone depuis New-York.
(2)seul élève sans prénom connu ; dans cet unique épisode où il apparaît, on ne le voit jamais en classe (seulement dans le bureau de Moreau, à l'entrée du lycée et dans un escalier) ; il est vrai qu'en €36, Bertrand (en tant que délégué) annonce que le conseil de classe a demandé son redoublement en même temps que celui de Barth ; mais peut-être le scénariste a-t-il confondu conseil de classe et conseil de la vie lycéenne.
(3) en €48 (début du dernier trimestre de la Terminale), Moreau déplore l'absence de Barth (en vacances prolongées ) et de Constant qui suit des cours de cinéma ; cela explique son absence, mais signifie aussi qu'il est toujours élève de Ronsard, où il devrait passer le bac ; or, à partir de €49 et notamment en €52, tout se passe comme s'il n'avait jamais existé : parmi ses camarades, personne ne parle de lui quand toutes prennent connaissance de leurs résultats ; dans sa famille, tout se passe comme si Stan était fils unique ; et, pour finir, rien à son sujet au dîner des Sacripants ; pourtant, co-auteur du faux rendez-vous avec Fabiani, complice de Mathias dans le coup de la perruque, Constant y aurait eu sa place autant et plus que Jade (dont la bonne conduite a été rarement prise en défaut) ou que Stan (qui n'est plus élève de Ronsard).
(4)comme pour Pradier, on peut hésiter sur la classe de Geoffroy ; mais, en une occasion, il entre en cours dans la même salle qu'Alizé, Inès et Marine.
4- Tempête pour un local
Histoire instructive que celle du local mis par le lycée à la disposition de Stan et de ses amies pour leur association.
a) une partie des professeurs se met en grève (pour obtenir des classes moins chargées) ; b) dans le même temps, le local de l'association de Stan est fermé (en attendant sa mise aux normes) ;
Stan (avec Barth et Ève) se joint donc aux grévistes, ceux-ci incluant dans leurs revendications la réouverture du local ;
Moreau, pour semer la division, a) propose à Stan un nouveau local (nettement mieux que l'ancien), en échange de l'abandon de la grève ; Stan refuse et continue à soutenir les grévistes ; b) fait la même proposition aux autres membres de l'association, qui l'acceptent à une très large majorité (notamment Alizé et Jade) ;
après discussion, professeurs grévistes et administration aboutissent à un accord, dans lequel l'association ne dispose plus d'aucun local.
Ainsi,
celles et ceux qui (comme Stan) avaient fait confiance aux adultes grévistes (Salmi) se retrouvent lâchées ;
celles et ceux qui (comme Alizé et Jade) avaient fait confiance aux adultes non grévistes (Lavalette et Moreau) se retrouvent trahies.
5- Un travailleur semi-clandestin
Bien qu'il apparaisse dans une vingtaine d'épisodes et ait, au total, un rôle plus important que celui de la voyante ou même que Doudou, Jean-Louis, le surveillant, ne figure dans aucun générique d'aucun épisode ; seule la fiche de Wikipédia permet de savoir que le rôle est interprété par Alain Astresse.
NB- il semble jouer aussi le rôle du Père Noël hargneux, si l'on s'en rapporte à ces copies d'écran a a a
6- Moreau, Gérard Moreau
Il y a loin du méchant qui porte plainte contre Barth malgré les promesses de sa supérieure hiérarchique au gentil qui n'hésite pas à mentir pour éviter à Bertrand des ennuis avec la police.
On s'en tiendra donc à quelques points particuliers.
Son nom :
en €11, Paul Berger parle de lui à Barth en le désignant comme le docteur Moreau ; faut-il y voir une allusion au roman de Wells, dont le héros se livrait à des expériences sur les animaux, dans l'île éponyme ? or le hangar de Gérard Moreau abrite (notamment) un ensemble de petits animaux en métal, qu'il présente à Bertrand comme sa ferme familiale.
Plaisanterie en miroir ? en €31, Bertrand, travesti et se disant enceinte, feint d'être près d'accoucher ; il s'assoit à une table de café avec Stan et Barth, qui appellent à l'aide ; Moreau surgit alors en proclamant « Je suis médecin » ;
peu après, il ajoute : « Si c'est un garçon, appelez-le Gustave, comme mon père – Gustave Moreau » ; un clin d'œil du médecin à l'artiste ?
Sa fonction :
sur la porte de son bureau, une pancarte indique CENSEUR, et dans le dernier épisode, il définit les sacripants comme les élèves qui ont joué de mauvais tours « à leur gentil censeur ». Il semble donc clair que Moreau occupe cette fonction, dénommée aujourd'hui (et depuis 1988...) Proviseur adjoint - qui fait partie du corps des personnels de direction de l'Éducation nationale ;
pourtant,
en €29, Salmi conseille à Inès d'aller le voir en ajoutant « C'est votre CPE. »
en €40, Moreau lui-même déclare : « Je suis encore le surveillant général de Ronsard » ;
en €50, dans le cadre d'une enquête, Mathias l'interroge en tant que conseiller principal d'éducation.
Surveillant général, conseiller principal d'éducation et CPE désignent bien une seule et même fonction, mais différente de la précédente (elle ne fait d'ailleurs pas partie du corps des personnels de direction précité).
Ses bons mots
en €06, Barth lui explique pourquoi son certificat médical ne peut pas être un certificat de complaisance délivré par un quelconque cousin : B - Y a pas de médecin dans ma famille. Que des cancres. M - Une malédiction, sans doute.
un peu plus tard, toujours à Barth, qui reconnaît s'être trompé : On fait tous des erreurs […] Mais vous, vous avez des amis fidèles. Tout le monde n'a pas cette chance.
en €09, Stan essaie d'expliquer sa présence en caleçon au milieu d'un couloir du lycée, en racontant qu'une élève lui avait fait des avances : S - Mettez-vous à ma place. M - Non, je n'y tiens pas particulièrement. Surtout en ce moment.
en €18, il confie à Stan (Vous le gardez pour vous ! ) qu'il a été clown blanc à Médrano pendant deux ans, suite à un chagrin d'amour ; et il ajoute que son nom de guerre était Pipo ; comme du pipeau ?
en €24, à Barth qui lui dit souffrir de crises d'angoisse : C'est pas parce que vous vous appelez Berger qu'il faut me prendre pour un mouton ;
en €27, alors qu'il vient de confisquer à Stan les clés de la voiture familiale : S - Mon père, il va me tuer. M - Si seulement vous pouviez dire vrai !
en €46, à Mathias qui l'accuse d'être « un ingrat » : Ah ! Je suis un nain gras !
en €48, Alizé défend Ève qui a manqué les cours la veille : A - Elle est pas responsable. C'est de la faute de Bertrand Rousseau. M - C'est ça : c'est la faute à Rousseau.
Quelques bizarreries
en €29, il convoque Inès dans son bureau pour lui dire que le lycée a reçu « cinq appels de parents, cinq » et… a a a
placer le curseur de la souris sur l'image pour afficher une variante où, en €46, il donne « trois heures de colle » supplémentaires à Mathias.
dans un autre ordre d'idée, à la fin de €22, on peut être légèrement surpris de voir un censeur apporter aux élèves un carton de bouteilles de champagne, au milieu de la cour du lycée ;
en €30, après avoir annoncé à Barth et Bertrand que Gaël s'était suicidé, il ajoute : Je dirai un mot demain, quelque chose de simple ; et en effet, le mot est on ne peut plus simple, puisqu'il tient dans l'annonce que le lycée serait fermé le vendredi matin, pour permettre aux élèves qui le veulent de se rendre à la cérémonie religieuse.
en €34, il dit à Stan qui lui demande ce qu'il faisait en mai 68 : En mai 68 ? j'avais dix ans ; mais en €32, quand certains parlent de créer un club d'échecs, il se présente comme double champion départemental, en 65 et 68 – donc à sept puis dix ans ; et en €39, il dit à Barth : J'ai été hippy, j'étais à Katmandou, été 69 . À onze ans…
Quelques images mémorables
M** bienheureux
Placer la souris sur l'image pour voir M** furieux…
7- Berger, père et fils
Rappelons les faits qui précèdent le début de la série, tels qu'on peut les établir d'après les dialogues :
trois ans avant les premiers épisodes, alors que Barth a une quinzaine d'années, Paul Berger abandonne son épouse et son fils pour partir à l'étranger, d'où il ne donne plus de nouvelles ;
Marie Berger supporte mal ce départ, mais assure l'entretien et l'éducation de son fils, puis (au bout de deux ans environ) décide de tourner la page en se mettant en ménage avec un autre homme ;
Barth aussi supporte mal la rupture mais, en plus, il prend en grippe son « cher beau-père » ; il décide donc de quitter le foyer familial pour habiter dans une chambre isolée.
Pour la suite, si l'on considère les épisodes de la série,
Paul Berger
Il revient en €11 ; si Marie est prête à revivre avec lui, Barth s'y oppose d'abord farouchement, avec notamment cet échange significatif, quand il doit expliquer pourquoi il a quitté sa mère pour venir vivre seul dans sa piaule : B — Elle vivait avec un type que je supportais pas… […] maman, elle a jamais eu de chance avec les mecs. P — C'était quel genre, ce mec ? B — Ton genre, à peu de choses près.
Puis il accepte plus ou moins la situation (voir plus bas) ; les dernières images de Paul Berger dans cet épisode du « Retour » le montrent avec son fils, qui lui dit : Si j'ai bien compris, tu partiras plus. Si tu le fais, je vais te chercher.
En €13, Paul Berger fait encore deux apparitions, dans la chambre de son fils : la première pour le dîner du 31 décembre auquel Barth a invité ses parents ; la scène se termine quand son père sort de la pièce pour aller chercher ses cadeaux ; pour la deuxième, quelques jours plus tard, il vient à nouveau voir Barth (toujours avec l'intention de faire la paix ) mais l'arrivée de Pauline interrompt leur discussion, et il quitte les lieux.
Certes, rien de ce qui précède ne peut être qualifié de curieux ; il en va un peu autrement de la suite, puisque Paul Berger ne reparaîtra plus dans aucun épisode et qu'il ne sera plus jamais question de lui qu'indirectement :
en €16, Marie Berger, qui a engagé Constant pour repeindre un mur pendant que son mari est parti en province, lui explique : on a été séparés un bon moment, alors, on peut plus faire comme si rien n'avait changé ; mais, un peu plus tard, elle lui confie : Tu sais, j'aime mon mari ;
en €24, pour rappeler à Alizé ce qui peut causer la maladie de Barth, Stan énumère : Pauline, sa mère, ses mecs, ce qui laisserait à penser que Barth a retrouvé des chers beaux-pères ;
Barth lui-même semble aller dans le même sens quand, à la psy qui lui demande Quel genre de relation vous avez avec les hommes que votre mère fréquente ?, il répond : Les mecs ne la méritent pas (on remarquera, dans la question comme dans la réponse, l'emploi du présent, qui ne renvoie donc pas au temps précédant le retour de Paul Berger) ;
pourtant, en €28, quand Alizé défend le mariage, il lui objecte : T'as qu'à voir mes vieux, c'est pas le top ! puis, quand Stan évoque les disputes de ses parents, Barth réagit en disant : Bienvenue au club ! mais plus tard encore, quand Stan parle de divorce à propos de ses parents, Barth lui dit : Ben, tu sais, j'suis passé par là. Faut-il comprendre qu'à ce moment-là, ses parents envisagent déjà de divorcer ?
en €50, Marie Berger annonce à Barth qu'elle va vivre avec François Maupin, et Barth montre à Alizé l'avocat choisi par sa mère pour son divorce ; il ne sera plus question explicitement de Paul Berger que dans une réplique chez le psy : MARIE BERGER — C'est vrai qu'il [Barth] n'a pas eu tellement de chance avec… LE PSY — Son père ? MARIE BERGER — Un vrai fantôme !.
Surprenant « retour » à la situation des tout premiers épisodes. Paul Berger est-il reparti au Brésil, oubliant ses promesses de l'épisode €11 ? est-il simplement resté quelque part en province ? son fils est-il alors allé le chercher, à un moment ou à un autre ?
Barth
Là encore, le mal-être de Barth n'a rien d'une curiosité , mais on peut regarder d'un œil un peu plus détaché une situation et des personnages purement imaginaires.
Le parallèle avec Marine conduit à ce constat : Barth (avant le retour de son père) et Marine (avant le départ de Jeanne Lavor pour Limoges) adressent à leurs mères respectives deux reproches diamétralement opposés : Barth accuse sa mère d'avoir tourné la page en se mettant en couple avec un autre homme, Marine accuse la sienne de ne pas l'avoir fait en vivant dans et avec le souvenir du disparu. Ainsi se dessinent deux pôles : Marine et Marie Berger, pour qui la vie doit continuer, et Jeanne Lavor et Barth, pour qui la disparition est une fracture irréductible.
Chez le jeune homme, les sentiments suscités par le départ de son père l'emportent sur le rationnel, le conduisant à critiquer sa mère avec la même véhémence quand elle refait sa vie avec un nouvel homme (ce blaireau ) et quand elle essaie de renouer avec son mari (Mais t'as aucune dignité ou quoi ? ). C'est que sa réaction repose sur un postulat, qu'il formule en €11 - à Marine, sous une forme indirecte : « Il aurait peut-être mieux valu que le tien reste vivant et que le mien soit mort » ; et plus crûment à sa mère : « Pour moi, il est mort ».
Dernier parallèle entre les Berger et les Lavor : Barth marque envers le comportement de sa mère la même incompréhension que Jeanne envers celui de sa fille.
Il faudra le coup de théâtre de €50 pour que Barth s'apaise - mais on ignore tout de ce qui arrivera une fois que François Maupin sera venu s'installer chez sa mère.
8- Barthélémy Ber…urier ?
Bien sûr, Barth est le fils de Paul, pas celui d'Alexandre-Benoît. Mais il a quand même quelques traits en commun avec l'adjoint de San Antonio, au moins dans trois domaines :
a) le langage
De toutes les élèves, c'est certainement celui qui prend le plus de liberté avec la norme linguistique ou (avers de la médaille) fait preuve de la plus grande inventivité.
quelques expressions frappantes :
en €28, découvrant que le Werther qui enchante Alizé est en réalité une plaisanterie de Bertrand et Mathias, il siffle entre ses dents : Bande de p'tits fennecs !
en €36, à Alizé qui le critique : Même l'Antéchrist est plus convivial que toi !
ou très personnelles :
en €37, Il est fort, ce Baudelaire, tu trouves pas ?
en €34, C'est toujours les premiers qui partent les meilleurs. À quoi il ajoutera, devant l'étonnement de ses camarades: Oui ! Je me comprends.
b) la logique
Elle aussi peut prendre des formes assez inattendues :
comme dans cet échange de propos sur le mariage, en €28 : BARTH à STAN — Tu vois, si tes parents se séparent, ça veut dire que l'homme n'est pas fait pour le mariage. INÈS — Et la femme ? BARTH — La femme ? J'ai vu un reportage, quatre-vingt-quinze pour cent des animaux sont polygames.
ou, en €38, cette question à Vanessa qui lui dit, en parlant du poisson mangé la veille au dîner : V — J'ai culpabilisé d'avoir supprimé une créature divine, un être vivant comme moi. B — Alors, pour toi, un poisson, c'est un être vivant ?
c) le sexe
Comme activité obsessionnelle, dont il se plaint à son psy, mais aussi à Alizé, à Mathias et même à Fabiani, dans des formules du genre Je suis une bête ! […] je suis détraqué sexuel […] sex addict, comme disent les Américains.
Mais aussi comme appendice ; et c'est Lola qui (pour se venger d'avoir été appelée Pauline ) s'approche le plus près du Mammouth quand elle décrit Barth à ses camarades (en €23) : Il a un sexe énorme […] rien que de le voir, c'est terrifiant !
Pour conclure, une phrase qui résume le personnage ; en €39, après avoir vu (ou cru voir) passer une jeune fille en bunny girl dans le couloir : — Oh ! putain ! J'me suis tapé une hallu !
9- Stan : des racines et ailes a) ses origines
Sa quête d'identité traverse toute la série, et sert d'épine dorsale à deux épisodes : €05 pour sa mère, €51 pour son père. Or chacune de ces deux recherches (couronnées de succès, au moins en partie) pose des questions :
• sa mère
En €05, Anne-Marie de Courbel révèle à Stan que sa mère naturelle s'appelle Coralie Zem ; Stan part donc à la recherche des Coralie Zem et finit par recontrer Nadia, sa demi-sœur, qui lui apprend que leur mère est morte quelques mois auparavant ; mais ce scénario bien huilé repose sur un tour de passe-passe : en effet, quel était le patronyme de Coralie lorsqu'elle a accouché ?
logiquement, celui du père naturel de Stan, si elle l'avait épousé,
ou alors son nom de jeune fille ;
ce ne pouvait être Zem que si Coralie avait déjà épousé ce dernier avant la naissance de Stan ; mais Nadia affirme que son propre père ignore tout de cette naissance, et la réaction de Zem quand Stan vient le voir à la sortie du chantier (en €14) va dans le même sens.
Il y a donc tout lieu de penser que Coralie ne s'appelait pas Zem quand Stan est né ; que Louis de Courbel ait pu connaître le nom de la jeune femme est déjà anormal (il est vrai qu'avec ses relations…) ; mais comment peut-il connaître le nom qu'elle n'a pris que plus tard ?
C'est vrai que si Stan n'avait pas disposé du nom actuel de sa mère (comme Alizé en évoque l'hypothèse quand Stan lui annonce qu'il connaît le nom de sa mère mais qu'il lui faut encore trouver son adresse), l'histoire se serait arrêtée là, sans Nadia ni loubards.
• son père
Le problème est le même que le précédent, mais avec encore plus de grincement : que Sabrina Marchandais ait pu obtenir communication puis faire une copie du dossier d'un repris de justice, rien de trop surprenant (même si c'est de façon illégale, comme elle-même l'indique) ; mais comment a-t-elle pu connaître le nom du père biologique de Stan ? Comment retrouver le [nom du] père d'un enfant quand
la mère a accouché sous X,
la mère est ensuite décédée,
le père (selon Nadia rapportant les confidences de sa mère) ignorait jusqu'à l'existence de ce fils ?
Reste une piste - mais de quelle valeur ? quand Stan prend connaissance du dossier de son père, on peut apercevoir la fiche de renseignement de ce dernier ; des moyens techniques limités ne m'ont permis d'en déchiffrer que quelques éléments : patronyme terminé par NO, né à Rome et mort à Palaiseau. Simple question : s'agit-il d'une fiche créée pour le personnage (donc fausse dans la vie réelle mais vraie pour la série) ou d'une quelconque fiche réelle (donc vraie dans la vie mais fausse pour la série) ?
b) ses déplacements
Au fil des épisodes, le personnage utilise divers moyens de transport :
dans l'épisode €38 Stan passe trois fois l'épreuve orale de français du baccalauréat, et trois fois en ayant comme sujet L'Écume des Jours :
sujet imposé lors de son passage « normal » (devant Jacques Brylant) ;
sujet libre quand il remplace Bertrand (devant Tugdual Rio) ;
sujet libre quand il doit recommencer l'étape 1 (devant un troisième interrogateur anonyme) parce que le premier s'est fait voler sa liste des notes.
10- Pot pourri a- Les paradis artificiels
La drogue : comme le dit Alizé à ses parents en €16, les seuls qui fument de vrais pétards […], c'est vous. Et en effet, le seul joint que l'on puisse voir, c'est celui que les époux Guillaume partagent avec leur ami Fred. Pour le reste, on ne trouve qu'une allusion (l'activité de dealer de Vincent) et des imitations (herbe de Provence pour apaiser Chloé, thé pour piéger Logier). Plus quelques évocations fumeuses de Moreau (restes de sa virée à Katmandou ?), qui est toujours prêt à voir du hhhäsch à la source de ce qui ne tourne pas rond (comme Barth en fait l'expérience en €39 et Alizé, en €42).
le tabac : sauf omission, il est presque totalement absent de la série : aucun des personnages, même éphémère, ne fume, prise ou chique ; deux allusions seulement : l'une est banale, c'est un cendrier mal vidé dans la brasserie des Guérin ; l'autre est plus inattendue : en €02, Jeanne Lavor, préparant l'interrogation prévue pour punir les élèves de 1ère L, ouvre ce qui ne peut être qu'un étui à cigarettes, constate qu'il est vide, hésite quelques instants et sort de la maison en disant à Marine Je vais au tabac, je reviens tout de suite ; quand on sait que Marine profitera de cette absence pour copier et divulguer à ses camarades le texte de l'interrogation, entraînant son exclusion temporaire, celle de Barth et le départ de sa mère, on se dit que bien des choses peuvent tenir à quelques brins de tabac.
l'alcool jouit d'un statut nettement plus accommodant. Anne-Marie de Courbel peut bien dire à ses fils que l'alcool, c'est pas une solution, ça résout pas les problèmes, il n'en arrose pas moins nombre de scènes : whisky et tequila[⇒], justement, avec Constant ; Château-Chayette avec Stan et Doudou ; mais sutout champagne, pour les fêtes (comme en €13 ou €15) et même pour célébrer la victoire des élèves au football (cf. le cadeau de Moreau, ci-dessus). Et, comme certaines ne prêchent pas vraiment d'exemple, Stan peut dire de sa mère en €29 : elle est pétée !
b- En voiture !
Certes, la voiture n'est pas un thème essentiel de la série, mais elle a visiblement un rôle bien défini, comme marqueur du monde des adultes et d'un certain pouvoir. Il suffit de considérer qui est vu (ou doit être imaginé) au volant pour s'en faire une idée.
Parmi les hommes :
en €02, le père d'Adèle, par ailleurs pilote de rallye ;
en €13, l'avocat avec qui la mère d'Inès a refait sa vie ;
en €50, l'avocat de Marie Berger pour son divorce.
Sans doute moins nombreuses, les conductrices n'en sont pas moins symptomatiques :
en €01, Laura, que son goût de l'indépendance mènera au divorce puis en Italie ;
en €03, la mère de Nico (alors que le père « indigne », dont Alizé dit Quel lâche !, repart à pied) ;
en €13, la mère d'Inès lui annonce qu'elle part (seule) en voiture pour Tours ;
en €43, Mathias présente la voiture familiale comme celle de sa mère (le père se déplaçant sur des rollers) ;
en €51, Sabrina Marchandais (lieutenant de police) ;
Pauline, dans divers épisodes (avec notamment un cabriolet noir en €15, un gris en €29, un jaune à partir de €49) ;
enfin, on peut mentionner Liam, qui ne conduit pas mais dispose d'une superbe limousine blanche XXL (en €49).
À l'opposé, les lycéennes vont presque toutes à pied, en train ou bien se font véhiculer. Les exceptions n'en sont que plus intéressantes :
nombre d'entre eux (et même d'entre elles, en €32) conduisent un karting (mais ni Alizé, ni Constant, ni Gaël) ;
dans les premiers épisodes, Barth dispose d'un scooter (réplique de la chambre indépendante) ;
Mathias emprunte à [l'insu de] sa mère sa voiture – dont il ne maîtrise qu'imparfaitement la conduite ;
Stan est le plus avancé : dans les épisodes €05 à €24, il utilise plus ou moins fréquemment un scooter ou une moto (voir ci-dessus), et conduit deux voitures : celle de son père (en €27) et celle des Granier (en €43) ; mais dans les deux cas, c'est au prix fort : heures de colle et privation d'argent de poche pour le premier, risque de rupture avec sa famille et avec Jade pour le second, le tout venant s'ajouter à l'accident de scooter de €21 ; si bien qu'ensuite, on ne le verra plus qu'à pied ou à vélo.
Mais même là, la symbolique nous rattrape : en €36, quand Stan-lycéen-cycliste heurte (ou est heurté par) Hervé Perrin-adulte-automobiliste, est-ce le lycéen ou le cycliste qui, finalement, présentera des excuses ?
Il reste à parler d'Ève - qui mêle ici aussi ombre et lumière.
Ce qui est certain : c'est à elle que l'on doit la « caravane enrubannée » ; Stan et Barth à la fin de l'épisode €35, Moreau en €52, tous considèrent que c'est elle qui a conduit l'opération (et elle ne les dément pas).
Mais conduisait-elle aussi la voiture tractant la caravane ? si on ne la voit jamais au volant, tout l'épisode est construit sur l'identité entre meneur (ou meneuse) de l'opération et conducteur (ou conductrice) de la voiture ; et c'est vrai que, parmi les lycéennes, la jeune fille occupe une place particulière, par son mystère d'abord (on ne sait rien de ses parents, de ses éventuels frères et sœurs, de son lieu d'habitation), par son statut social ensuite (son travail de mannequin est presque professionnel, elle dispose de revenus personnels lui permettant de prêter de l'argent à Bertrand) ; en bref, s'il devait y avoir une seule élève ayant le permis de conduire, c'est elle assurément.
c- Quinze ans après
Pour une petite promenade avec GoogleStreet devant ce qui fut le lycée Ronsard, cliquer sur ce lien[⇒], qui mène droit face au fameux portail.
Pour entrer dans la cour (toujours avec GoogleStreet ), vous pouvez essayer cette adresse[⇒] ; quand tout se passe bien, au départ, on surplombe le boulevard Péreire avec à gauche, la place de Wagram et à droite, une flèche rouge indiquant le 73 ; le portail (ancien 71) est juste entre les deux. Ensuite, _____{bouton gauche} pour déplacer la vue _____[Ctrl]+{bouton gauche} pour la faire pivoter en (quasi) 3d.
d- Il s'en est fallu d'un cheveu…
Alizé et Constant :
___placer le curseur de la souris sur l'image _____pour faire pousser les cheveux___a a a
e- Encore quelques images, pour la route
Qui croirait que cette femme altière ___mette la table en dansant ? Placer la souris sur l'image…
Regards mystérieux, ___mystère du regard Placer la souris sur l'image…
_____Le début de notre aventure… _________Souvenirs… _____Placer la souris sur l'image…
11- On m'a vu ce que vous êtes
Assurément, cette série aurait pu plaire au Corneille des Stances à Marquise car la différence d'âge entre deux personnages engagés dans une liaison amoureuse ou sentimentale y est un thème récurrent.
NB- ce tableau ratisse très large, de Laura et Stan (dont on peut suivre une partie des ébats amoureux) à Alizé et Hervé Perrin (dont la « relation » n'a jamais existé que dans l'imagination de Jade). Il était tentant d'établir un classement ou des distinctions ; mais, dans nombre de cas, il est impossible de déterminer la nature exacte des relations ; de toutes façons, ce qui importe le plus ici est l'image que donnent les deux protagonistes et le regard que les autres portent sur cette liaison (et là, Corneille n'aurait pas toujours apprécié).
Une jeune
un moins jeune
Un jeune
une moins jeune
Alizé
Hervé Perrin
Bertrand
Christina
Inès
Julien
Lucie
Jade
Dominique Logier
Constant
Barbara
Lucie
Père de Bertrand
Marie Berger
Marine
Christopher
François Maupin
Pauline
Dan
Mathias
Tania
Jean-Marc
Stan
Laura
12- Et Dieu, dans tout ça ?
Bien sûr, il n'y a pas de raison pour que la religion soit un thème récurrent dans une série tournant autour de lycéennes de l'enseignement public et laïque. Mais il aurait pu y avoir un aumônier à Ronsard, ou bien un cousin Bergeret protonotaire apostolique chez les Courbel ; or on peut noter que la religion n'est évoquée qu'en de rares occasions - sans connotation particulièrement favorable :
a) bouddhisme
en €01, arrivant chez Adèle, Marine caresse le Bouddha qui se trouve dans la salle-de-séjour : c'est comme un rituel, dit Adèle ; rituel ou superstition ?
en €10, Lola essaie de faire avancer Constant sur le chemin de la connaissance (sans grand succès au demeurant) ; mais le personnage de Lola est ambigu puisque, dans les derniers épisodes où elle apparaît (€29 et €32), son rôle est passablement antipathique et totalement profane.
b) catholicisme
en €15, Alizé défend les enseignements du pape (« c'est un grand communicant ») face à Gaël puis, en €20, promeut les Journées mondiales de la Jeunesse ;
en €26, elle oppose sa foi au relativisme de Paul Revault ;
en €30, Moreau annonce que le lycée sera fermé pour permettre aux élèves qui le souhaitent de se rendre à la cérémonie religieuse ; mais on ne verra qu'un épisode au cimetière, sans marque religieuse particulière ;
en €33, les trois loubardes qui agressent Barth sont élèves d'une école tenue par des religieuses ;
en €43, Stan est élève (éphémère) d'un établissement des Frères de la Renonciation - dont le seul représentant visible (Brosset) semble plus adepte du sabre que du goupillon.
c) Aucune autre religion n'est évoquée. 13- Fondus enchaînés narratifs
Il s'agit d'une scène dont la fin se fond dans le début de la suivante, l'une étant généralement le récit ou le commentaire de l'autre, mais selon des modalités variables.
En €06, Sonia rejoint Barth à la terrasse d'un café, pour lui dire de quitter Survie, Laurent et son label ; la fin se confond avec Barth cette fois-ci en compagnie de Stan, Alizé et des autres, qui commentent la scène qu'il vient en fait de leur (et nous) raconter ;
en €09, Inès raconte à Stan la scène mouvementée qu'elle a jouée dans la brasserie de son père ; l'Inès narratrice se fond dans l'Inès provoquant les clients, revient un instant à la narratrice, puis repart avec la jeune fille aguichant le barman ;
en €11, au dîner réunissant Barth et ses parents, qui se termine par le départ précipité du premier, succède la discussion entre Barth et ses amies sur le bien-fondé de sa réaction ;
en €18, pendant que Stan raconte à Barth et Constant sa rencontre avec Johanna, on voit la scène ;
en €34, on est avec Christina qui reçoit un appel de Barth ; au milieu de la conversation, fondu avec Barth pour la fin de la conversation et la suite de l'épisode ;
en €35, fondu entre Barth en train d'imaginer Mathias en action et la vue de Mathias en action ;
un peu plus tard, quand Moreau interroge Stan sur son emploi du temps, fondu entre Stan racontant et la scène racontée ;
puis, symétriquement, fondu entre Barth racontant comment Jade lui a donné un rendez-vous et la scène elle-même devant le lycée, avec cette cerise sur le gâteau : en voix extérieure, Moreau demande Et elle n'est pas venue ?, et c'est le Barth personnage quittant Jade qui répond Non à Moreau s'adressant au Barth narrateur qui est dans son bureau ;
en €42, allers-et-retours entre Jade narratrice (avec Ève et Alizé) et Jade vivant son histoire (avec la vieille dame agressée et son petit-fils) ; même chose ensuite pour le récit que fait Ève de son aventure rêvée ;
en €46, enchaînement entre la scène où Bertrand affronte l'huissier dans la cour de son immeuble, et le récit qu'il en fait à ses amies : Voilà, vous savez tout.
en €47, enchaînement entre la scène où Lucie dit à Bertrand de ne pas s'inquiéter de sa situation sentimentale, et le récit que Bertrand en fait à Alizé.
On peut en rapprocher le cas où, alors qu'un personnage lit silencieusement, on entend la voix de l'auteure du texte :
en €02 quand la mère de Marine prend connaissance de la lettre où sa fille lui annonce sa fugue ;
variante dans l'épisode €16 quand Barth, Stan et Constant lisent sur l'écran de l'ordinateur l'article de Lola ;
variante plus floue en €49 quand on entend Bertrand lire la lettre qu'il est en train de coincer dans la porte de la maison d'Alizé (qui ne pourra lire la lettre que plus tard).
14- Chronologie des épisodes
La chronologie de la série est à la fois simple dans son ensemble (deux années scolaires consécutives, soit vingt-et-un mois à cheval sur trois années civiles) et floue dans le détail : seul €13 peut être fixé de façon précise (dernière semaine de décembre de la première année) ; quelques autres épisodes peuvent être placés (plus ou moins précisément) en fonction du calendrier scolaire ou d'un événement particulier – ce sont ceux dont le numéro a été indiqué ci-dessous ; pour le reste, il faut se contenter d'approximations, représentées par les points.
01•••
••••
09•••13
• • •
• •
19•••23
•••••
• ••••
••••38
39 •
•
•
•
•
•
•
47 •
• •
51 52
oct
nov
déc
jan
fév
mars
avr
mai
juin
jl/ao
sept
oct
nov
déc
jan
fév
mars
avr
mai
juin
15- Grains de sable
On ne peut pas vraiment (ou pas toujours) parler de contradiction, mais à tout le moins d'inattendu.
NB- Les éléments sont classés dans l'ordre des épisodes, à l'exception des trois premiers qui ne se rapportent pas à un épisode unique.
€€
Dans l'ensemble de la série, les scènes d'intérieur sont précédées par un mouvement de caméra allant, dans la rue, du rez-de-chaussée aux fenêtres de la pièce ; mais, s'agissant de la chambre de Barth, l'extérieur ne correspond visiblement pas à l'intérieur :
€€
Image récurrente : au fur et à mesure que la rame de métro avance sur le pont, des lampes semblent s'allumer sur le bas de sa caisse, en glissant dessus, sans avancer elles-mêmes avec les voitures ; c'est logique, puisqu'il s'agit du reflet d'ampoules fixées sur le pont ; mais l'effet n'en est pas moins étrange a a a
€€
Quel est le prénom du père de Constant et de Stan ?
La liste des personnages[⇒] dans l'édition francophone de Wikipédia indique M. Louis de Courbel ; d'ailleurs, dans €19, c'est sous ce prénom qu'il se présente au père d'Inès quand il quitte la brasserie ; et c'est ainsi que son épouse l'appelle, à diverses reprises (cf. €23, €28 ou €43) ; enfin en €49, quand Stan se présente à Philippe Chavenay comme Stanislas de Courbel, celui-ci lui demande : De la famille de Louis ?
Pourtant, dans le générique 3 des épisodes €01 à €05, le nom d'Edgar Givry est associé à Antoine de Courbel (par la suite, il figure dans le générique 2, donc sans indication du personnage interprété). Qui plus est, les sites en langue anglaise (Wikipedia[⇒] aussi bien que answers.com[⇒] et même imdb.com[⇒] ) ont aussi Antoine (on pourra noter au passage qu'André Guérin, interprété par Daniel Russo, y est communément désigné par Daniel , sans nom de famille).
Dans tout l'épisode, Lozin et Salmi tutoient Adèle et Marine, et Lozin appelle les garçons par leur prénom ; or partout ailleurs (voir l'Annexe V - Identités et appellations[⇒]), les adultes du lycée vouvoient les élèves (c'est notamment le cas en €01 et €04, où Lozin vouvoie Marine et appelle Barth Berger ) ; pourtant, ces trois épisodes ont le même dialoguiste (Stéphane Keller).
Lors de sa deuxième visite chez les Zem, Stan gare son scooter en plein milieu de la rue ; bien sûr, la voie ne semble pas très fréquentée, mais il y a quand même quelques voitures garées - le long du trottoir, elles.
Barth rencontre Alexia (future Pauline) et l'invite chez les Courbel, en se faisant passer auprès d'elle pour Stan ; pendant son séjour dans l'appartement, Alexia vole une bague d'Anne-Marie de Courbel. Le surlendemain, Barth, après avoir tout avoué, dit à Stan qu'il ne sait pas comment joindre la jeune fille et qu'il ne la reverra sans doute jamais ; or, un peu plus tard, Alexia vient elle-même le voir dans sa chambre ; certes, elle connaissait l'identité réelle de Barth (elle avait trouvé une carte au nom de Barthélémy Berger dans la chemise qu'il lui avait prêtée) ; mais comment a-t-elle pu connaître son adresse - évidemment absente de l'annuaire ?
Dans la cour du lycée, Moreau discute avec Paul Berger en attendant la sortie des élèves ; quand Barth arrive, Moreau dit à son interlocuteur : Tiens ! voilà Berger. Voilà votre fils ou Voilà Barthélémy auraient quand même paru plus naturels.
La voyante propose à Inès des cassettes destinées à l'aider dans le manipulement des cartes ; le nom souligné est inconnu des principaux dictionnaires (à qui manipulation semble suffire), mais on le trouve parfois, notamment dans l'expression manipulement énergétique [ou des énergies], dans le domaine de l'ésotérisme ; on reste donc en famille.
Parlant de Constant qui a eu un comportement osé avec la mère de Barth, Stan dit à ce dernier : - Imagine-le, il aurait pu t'appeler beau-papa. C'est plutôt, à l'inverse, Barth qui aurait pu appeler Constant « mon cher beau-père ».
Olivia invite Moreau à l'anniversaire de son père ; c'est un peu inattendu, puisque, dans l'épisode €17, sa mère vivait avec André Guérin, chez qui la mère et la fille habitaient.
Inès va faire du baby-sitting chez Julien, qui dessine des mangas. Alors qu'elle s'apprête à partir, Julien va chercher et lui montre ce dessin a a a Inès se dit stupéfaite de la ressemblance qu'elle semble découvrir. Pourtant, il suffit de placer le curseur de la souris sur le dessin pour voir le décor de la pièce où elle se trouve avec, à gauche, le même dessin en grand sur un mur (qu'elle n'a pas manqué de regarder en arrivant), et à droite, toujours le même (en un peu plus petit) sur un autre mur.
Revault ou Révault ? Moreau l'annonce comme Paul Revault, ses livres ont aussi PAUL REVAULT pour auteur (comme le générique 3, d'ailleurs), Stan et sa propre épouse l'appellent pareillement Revault, mais Barth, Jade, Gaël et Alizé parlent de Révault.
À Stan et Barth qui s'étonnent du manque de vitalité de Mathias, Bertrand explique : la mère, elle est complètement folle, le père, il est sourd [voir €48…] et il ajoute : ils sont pires que les miens ! Or madame Rousseau est morte quelques années auparavant.
Dans son interview à la radio, Pauline dit qu'Olivier (son troisième homme ) est un artiste-peintre ; quand Barth et Thierry le rencontrent, on a plutôt affaire à un jeune cadre.
Pour justifier son retard, Barth explique à Moreau que Pauline vient de publier un livre ; pour enfoncer le clou, il ajoute : « D'ailleurs, vous la connaissez ! », ce à quoi Moreau répond : « Je pense bien. » Et en effet, en €18, Moreau avait recruté la jeune femme comme surveillante (ainsi qu'il est déjà mentionné plus haut) ; mais il ne peut la connaître que sous sa véritable identité : Aurélie Onsange (que Barth ignore encore, d'ailleurs).
Étrange ou inquiétant : en €32, Alizé propose à Vincent de faire un coup avec (ou pour) lui, en volant des ordinateurs : En les vendant en pièces détachées, on peut se faire un paquet de fric. Y a qu'à rentrer au lycée et se servir. C'est génial, non ? Or dans l'épisode suivant, Moreau annonce que deux ordinateurs ont été volés en plein jour - mais aucun lien n'est établi (ni par Alizé ni par le scénario) entre les deux épisodes.
On entend Barth lire le message qu'il envoie à l'association de Stan, après son agression ; plus tard, on voit Stan lire ce message ; or, si la première phrase est identique, la suite diverge :
Barth disait Elles m'ont rien volé. Juste pour le fun.
alors qu'on peut lire Ils ne m'ont rien volé. Ils m'ont juste cassé la gueule.
Il est vrai que plus tard, il dira (en voix extérieure, pas pendant qu'il est en train de taper le message) : Stan, j't'ai pas tout dit. Je me suis fait agresser par des filles, une bande de nanas.
Toujours à propos des messages de Barth consécutifs à son agression, vers la fin de l'épisode, Stan (qui ignore encore que c'est Barth qui se cache sous le pseudonyme de Stéph) lit son dernier message : Se venger, est-ce que c'est la solution ? Est-ce qu'après, je retrouverai ma vie d'avant, ma petit vie bien tranquille ?
Et c'est là qu'il comprend qu'il a à faire à Barth, ce qu'il explique ensuite à Jade : Lis ça. Il m'a dit exactement la même phrase hier soir.
Or cette phrase, nous avons en effet entendu Barth la prononcer, mais c'était quand celui-ci envoyait son message, jamais pendant les rencontres entre Barth et Stan.
a) personne (ni parmi le personnel du lycée ni parmi les voisins) n'a remarqué l'entrée de la caravane et la manœuvre dans la cour puis sa mise sur cale suivie du démontage des roues, pas plus que leur remise en place quelques jours après ; pourtant, quand Barth a escaladé le mur pour aller dormir dans les combles (activité nettement plus discrète), des riverains du lycée l'ont vu et signalé à Moreau ;
b) les roues sont remises en place une nuit et tous (Moreau en tête) le constatent en arrivant au lycée, le matin suivant ; Moreau organise aussitôt la sortie de la caravane, qui est attachée à l'arrière de sa voiture - en plein jour a a a
or quand l'attelage franchit le portail, en présence de tous les élèves, il fait nuit, et les feux des deux véhicules sont allumés - comme on peut le constater en plaçant le curseur de la souris sur la photo.
Alizé et la capote : en €33, elle s'apprêtait à faire l'amour avec Vincent, mais le manque de préservatif les en a empêchés ; elle en a discuté ensuite avec Jade, qui a accepté de lui en procurer. Or, en €36, Alizé coupe en petits morceaux l'unique préservatif - dont Jade et Stan avaient besoin.
Vanessa demande à Barth de lui prêter sa chambre puisqu'il est « retourné chez [sa] mère ; donc [sa] piaule est libre » - et Barth lui donne les clés. Mais en €36, il était revenu chez sa mère justement parce qu'il ne pouvait plus payer le loyer de la chambre…
Vanessa justifie sa demande en expliquant qu'une grève de RER l'empêcherait d'être le lendemain à l'heure pour le bac ; mais le bac en question (que passent Barth et les autres) est l'épreuve de français de 1ère ; or Vanessa est en Terminale.
le séjour de Constant aux États-Unis sa durée paraît singulièrement brève. En effet,
il quitte la France à la fin de €23 ; comme €19 (Le bulletin, fin du deuxième trimestre scolaire) se situe au plus tôt début mars, son départ ne peut pas avoir lieu avant la mi-mars.
Or il est de retour à la veille du bac, donc fin juin ; ainsi, son « année » d'étude outre-Atlantique aura duré moins de trois mois et demi. Il est vrai que son frère le bat (là encore…) puisque Stan, lycéen à Londres pendant l'épisode de La Rentrée (€39), est de retour à Paris dès le début de l'épisode suivant.
S'adressant à Stan qui demande à être réintégré, Lavalette lui dit :___Moreau m'a tout expliqué. ___Étrange façon, pour un proviseur, de parler de son adjoint à un élève.
Pendant cette discussion, Jean-Louis ouvre la porte pour demander une entrevue ; mais l'image manque visiblement de bon sens_______a a a
q Ève avait rédigé un devoir de philo pour Barth. Après une dispute, elle le donne à Bertrand ; plus tard, Barth fouille dans le sac de Bertrand, prend le devoir, remplace Bertrand Rousseau par Barthélémy Berger puis remet les feuilles à leur place ; pas très moral, mais rien d'illogique jusque-là ; w au cours suivant, la professeure reproche à Bertrand d'avoir placé des citations très malvenues dans son devoir ; Barth finit par avouer que c'est lui qui les a rajoutées dans la copie de Bertrand ; pourquoi pas ? mais c'est en contradiction avec q.
Bertrand attend un appel téléphonique de Damien ; son mobile sonne et, regardant l'écran, il dit : C'est lui. Or Damien, par principe de précaution, n'a pas de mobile et appelle d'une cabine téléphonique dans un café.
Bertrand propose d'organiser un blind date entre Alizé et Damien ; Constant ouvre de grands yeux et Bertrand doit lui expliquer de quoi il s'agit ; or, en €39, le même Constant justifiait ainsi son absence au cours d'anglais : Je rentre des États-Unis, je suis bilingue.
La une du journal du lycée est une photo de sept élèves de 1ère L posant nus ; problème : comment montrer (pour convaincre le public de la série qu'on ose tout) sans laisser voir (parce que TF1 à 19 h n'est pas PinkTV à minuit) ?
lors de la séance de prise des photos, pour les premiers clichés où les élèves sont en slip ou en culotte, la caméra fait le va-et-vient entre Christopher et ses modèles ; mais pour la dernière photo, où les élèves enlèvent le bas, la caméra reste fixée sur le photographe ;
dans le journal du lycée, la photo est barrée d'un cache blanc à bonne hauteur mais (si on en croit ce que Constant dit à son père), ce cache serait amovible. Sur le papier, pas à l'écran.
Pour s'expliquer sur cette même photo, Constant est interviewé à la porte du lycée.
q Lors du direct (quand on voit l'enregistrement de l'interview), Constant se trouve au milieu du portail, avec la cour du lycée derrière lui, répondant à la journaliste qui lui fait face en tournant, elle, le dos à la rue. a a a
w Mais quand on suit le reportage diffusé à la télévision, Constant est au bord du trottoir, tournant le dos à la rue, avec la journaliste à côté de lui. Placer le curseur de la souris sur l'image pour voir le résultat.
Pour ne pas rencontrer Ève qui vient d'arriver chez Alizé, Bertrand sort par la fenêtre ; un peu plus tard, il explique : C'est un petit rez-de-chaussée. Mais ce qu'on peut voir à travers la fenêtre du palier (ou, en €42, celles de l'appartement lui-même) indique plutôt un bon premier étage.
16- Quelle coïncidence !
Bien sûr, sans coup de pouce du hasard, pas de cœur qui bat, pas de coup de théâtre, pas de roman ni de série télévisée. C'est pourquoi, quand on voit Moreau sortir du sex-shop juste quand Stan entreprend d'y entrer avec Constant, on ne peut que « marcher », sans se demander combien de chances sur cent il y avait qu'une telle rencontre se produisît. Mais chaque coup de cette sorte doit respecter une sorte d'équilibre entre probabilité et vraisemblance : c'est le hasard qui fait que Jade arrive au terrain de tir à balles de peinture juste quand Stan embrasse Sabrina, mais chacun des éléments pris séparément reste normal ou prévisible ou logique. Il y a cependant trois cas où cet équilibre semble rompu :
En €01, Adèle et son père, qui marchent dans la rue, s'arrêtent au bord du trottoir (pour une raison inconnue) ; à ce moment précis, Laura et Stan passent en voiture et s'arrêtent juste à leur hauteur (pour une raison inconnue), si bien qu'Adèle peut voir Stan caresser le menton de Laura.
En €08, Constant entre dans un café (quelconque) ; pendant qu'il est en train de boire, Marine et Bertrand passent dans cette même rue (quelconque) et s'arrêtent juste devant la vitre du bar pour s'embrasser, sous ses yeux.
À ces deux situations dramatiques, on peut en ajouter une troisième (déjà évoquée plus haut), qui a l'excuse de l'humour : en €31, Bertrand (en vêtements féminins), Stan et Barth entrent dans un café, apparemment choisi au hasard, et y jouent la comédie de la femme près d'accoucher, criant : Vite ! un médecin ! . Et c'est Moreau qui arrive.
17- Plaisanteries pour initiés
Par définition, ces clins d'œil doivent nous avoir échappé. Quelques-uns pourtant sont suffisamment appuyés pour crever l'écran :
le réalisateur d'une bonne partie des épisodes étant Vincenzo Marano,
en €13, le père d'Inès lui dit, parlant de son épouse : T'as déjà été chez son coiffeur ? C'est un Breton. Tu sais comment il s'appelle ? Vincenzo ! NB- quelques précisions : • le dialogue se situe juste après la fin du générique 2, où le nom de Vincenzo Marano s'affiche comme réalisateur ; • Marano avait tourné, juste avant La Vie devant nous, une série intitulée Lycée Corbière ; en Bretagne (et notamment à Morlaix), les lycées de ce nom rendent hommage au poète armoricain Tristan Corbière ; • Daniel Russo, qui interprète le père d'Inès, jouait lui-même dans Lycée Corbière.
en €37, Stan revient du Lézard rose avec ses amies en portant une poupée gonflable, qu'il appelle Roberto avant de se reprendre : Non ! C'est Vincenzo !
le producteur étant Marc Chayette,
en €19, dans la brasserie des Guérin, toute une scène tourne autour d'une bouteille de Château-Chayette ;
en €34, Salmi annonce aux grévistes qu'ils vont être reçus par l'administration du lycée grâce au soutien de monsieur Chayette ; il montre alors quelqu'un (qui n'est présent que dans cette scène - à la Hitchcock ?).
en €50, François Maupin dit être le créateur et le dirigeant d'Adélaide Musique (ou Music ?) et, en €52, Stan et Barth sont embauchés pour présenter une émission sur une petite chaîne privée du nom d'Adélaïde Télévision ; or la (véritable) société de production de Marc Chayette s'appelle Adélaïde Productions; comme on peut le voir affiché dans chacun des génériques, sous le titre de l'épisode.
le producteur délégué étant Hugues Nonn (et plusieurs personnes portant ce patronyme participant à la série),
en €47, le directeur du restaurant-golf a une conversation téléphonique avec un client qu'il appelle monsieur Nonn.
Peut-être de simples coïncidences, mais alors, le hasard fait très bien les choses :
en €35, quand la Proviseure et Moreau interrogent Stan sur son emploi du temps, celui-ci dit avoir attendu (en vain) une jeune fille prénommée Caroline ; or la Proviseure est interprétée par Caroline Berg ;
en €39, Constant est recruté par Philippe comme perchman. Assurément the right man in the right place quand on s'appelle Samuel Perche.
18- Fiction et réalité
Quelques allers et retours entre noms ou prénoms de personnages et noms ou prénoms d'interprètes :