♣_______ Page mise à jour le 24 septembre 2024 vers 19h00 TUC |
| Claude Lemesle Le Barbier de Belleville (par Serge Reggiani) | ||||||||
À partir d'un certain âge, nos souvenirs sont tellement entre-croisés les uns sur les autres que la chose à laquelle on pense, le livre qu'on lit, n'a presque plus d'importance. On a mis de soi-même partout, tout est fécond, tout est dangereux, et on peut faire d'aussi précieuses découvertes que dans les Pensées de Pascal dans une réclame pour un savon. | Marcel Proust Albertine disparue | ||||||||
Apprendre on fait comme ça et pas autrement est plus simple qu'apprendre | fvsch Forum Alsacréations | ||||||||
À quoi bon se redire les rêves de l'enfance, À quoi bon se redire les illusions perdues ? Quand viendra ce jour-là, nous partirons ensemble, À jamais retrouvés, à jamais reconnus. | Barbara Sans Bagage | ||||||||
(aux hirondelles) _[…] ascolto voi parlar tra voi __nella vostra lingua di gitane, _una lingua che più non si sa. _[…] je vous écoute parler entre vous __dans votre langue de gitanes, _une langue maintenant oubliée. | Giovanni Pascoli Addio ! dans Canti di Castelvecchio | ||||||||
À son chat qui batifolait avec une souris, Catulle a dit : « Si tu l'as, tue-la ! » mais il capitula et se tut là. | Les Inaboutis | ||||||||
A veces combate despiadado, A veces baile, A veces… nada.Tantôt un combat sans merci, tantôt de la danse, tantôt… rien. | Lhassa La frontera | ||||||||
| Claude Lemesle Et moi, je peins ma vie (par Serge Reggiani) | ||||||||
Bien sûr, nous sommes du temps et savons le voyage, mais l'âtre et le feu n'éclairent plus le vagabond ; ce fut la mort tonnante et la ronce au village puis l'ortie brûlante au seuil de la maison. ___Que reviennent les vents de toute miséricorde ___et dans leurs plis, l'étoile du pardon. | Glenmor Apocalypse | ||||||||
Cependant, son cou portoit l’empreinte du sang, la cicatrice triangulaire d’un fer de lance, la marque de la blessure qui me ravit Polémon au siège de Corinthe, quand ce fidèle ami se précipita sur mon cœur, au-devant de la rage effrénée du soldat déja victorieux, mais jaloux de donner au champ de bataille un cadavre de plus. C’étoit ce Polémon que j’avois si long-temps pleuré, et qui revient toujours dans mon sommeil me rappeler avec un baiser froid que nous devons nous retrouver dans l’immortelle vie de la mort. | Charles Nodier Contes fantastiques Smarra | ||||||||
Ce soir, tout est beau dans Paris. Seul et veillant comme un prophète, mon Cœur éclate de tendresse et les Marronniers ont fleuri. | Jehan-Rictus Conseils dans Le Cœur populaire | ||||||||
___C'est nous, les Zoulous, qu'on va réanimer la langue française ! | Raphaël Confiant La Savane des pétrifications | ||||||||
___C'est pourtant en évitant la familiarité que nous savons être fiers sans orgueil et respectueux avec noblesse. | Jan Potocki Le Manuscrit trouvé à Saragosse | ||||||||
C'est si bon de se dire Que je suis donc bête ! – C'est l'espoir de l'être un peu moins, qui se lève, et la vie est pleine de surprises. Voilà une jouissance que les gens totalement intelligents ne connaissent pas. | Christiane Rochefort C'est bizarre l'écriture | ||||||||
Ce tango poignardé que la cellule écoute, ___Ce tango des adieux. Est-ce toi monseigneur sur cet air radieux ? Ton âme aura coupé par de secrètes routes ___Pour échapper aux dieux. | Jean Genet Marche funèbre, II | ||||||||
— Ce trouble voluptueux, ces délices presque mortelles qui me saisissent auprès de vous, Belkiss, je ne les connoissois pas auprès de la Fée aux Miettes ! — Oh! que cela ne t’étonne pas, dit-elle, c’est que la nuit, tous les chats sont gris. | Charles Nodier Contes fantastiques La Fée aux Miettes | ||||||||
Chaque individu reste une île. Une île courtoise, qui se laisse accoster | Philippe Delerme Le trottoir au soleil | ||||||||
Comme le disait la Mistinguett Je suis comme le Bon Dieu m'a faite Et c'est très bien comme ça | Pascal Sevran Comme le disait la Mistinguett (par Dalida) | ||||||||
Corbillard de mon sommeil, isolé, maison de berger de ma niaiserie, le véhicule vire sur le gazon de la grande route effacée ; et dans un défaut en haut de la glace de droite, tournoient les blêmes figures lunaires, feuilles, seins. | Arthur Rimbaud Illuminations | ||||||||
Crescite et multiplicamaxi. | Les Inaboutis | ||||||||
Criblé de dettes, poursuivi jusqu’à l’outrance par ses créanciers, ce sourdaud, terreur des mastroquets qui s’écroulent sous le crédit, papillonnait avec ses lunettes en fil d’archal, roucoulait, se pavanait, mamourait, tout godichon, et en dépit de ses cheveux qui prenaient la fuite, trouvait encore des jeunesses qui s’essayaient à rallumer au feu rose de leurs lèvres les tisons brûlés de la sienne. | Joris Karl Huysmans Les Sœurs Vatard | ||||||||
Dans les personnes que nous aimons, il y a, immanent à elles, un certain rêve que nous ne savons pas toujours discerner mais que nous poursuivons. […] Du reste, justement à cause de cet individuel auquel on s'acharne, les amours pour les personnes sont déjà un peu des aberrations. | Marcel Proust Le Temps retrouvé | ||||||||
De sorte que, du faux jugement de l'intelligence, laquelle n'entre en jeu que quand on cesse de s'intéresser, sortiront définis des caractères stables de jeunes filles, lesquels ne nous apprendront pas plus que les surprenants visages apparus chaque jour quand, dans la vitesse étourdissante de notre attente, nos amies se présentaient tous les jours, toutes les semaines, trop différentes pour nous permettre, la course ne s'arrêtant pas, de classer, de donner des rangs. | Marcel Proust La Prisonnière | ||||||||
Divague ma Folie, enfante pour ma joie Un consolant enfer peuplé de beaux soldats Nus jusqu'à la ceinture, et des frocs résédas Tire ces lourdes fleurs dont l'odeur me foudroie. | Jean Genet Le Condamné à mort | ||||||||
(le mot de la fin de Simon, le chasseur d'écureuils) ___Ef man kin git all wuh e try fuh git, him oughtuh tengkful !___Si un homme obtient tout ce qu'il a essayé d'obtenir, il doit dire merci ! | Ambrose E.Gonzales The Black Border | ||||||||
¡El pueblo unido jamás será vencido!Uni, le peuple ne sera jamais vaincu ! | Sergio Ortega | ||||||||
(à propos d'Odette de Crécy, devenue Mme Swann puis de Forcheville, pour finir dernière maîtresse du prince de Guermantes) ___Elle était médiocre dans ce rôle comme dans tous les autres. Non pas que la vie ne lui en eût souvent donné de beaux, mais elle ne savait pas les jouer. | Marcel Proust Le Temps retrouvé | ||||||||
| Jacques Prévert La belle vie dans Spectacle | ||||||||
| Anonyme du XVème s. Abenamar | ||||||||
Et c'est devant moi qu'on apporte Enchaînés, implorants, mutilés et saigneux Vos pareils, tous vos pareils, beaux messieurs ! | André Mauprey La Fiancée du Pirate d'après Bertolt Brecht | ||||||||
| Raymond Asso Tout fout le camp (par Damia) | ||||||||
fl bpwn kl lxr psPour toutes les vieilles vaches fatiguées, rien que la paix. | Les Inaboutis | ||||||||
Fils de pécore et de minus, fils de pécore et de minus, Ris pas de la pauvre Vénus, ris pas de la pauvre Vénus, La pauvre vieille casserole, parole, parole, La pauvre vieille casserole. | Georges Brassens La Complainte des filles de joie | ||||||||
Freux, mon frère | Les Inaboutis | ||||||||
___Il apprit qu'il ne suffisait pas de vouloir faire le bien et qu'il fallait encore savoir le faire. | Jan Potocki Le Manuscrit trouvé à Saragosse | ||||||||
(à propos d'un contrôleur d'omnibus pour lequel le baron de Charlus néglige les appels de la princesse de Guermantes) ___Il est commun que des êtres laids aux yeux de presque tout le monde excitent des amours inexplicables. | Marcel Proust (passage retiré de Sodome et Gomorrhe II ) | ||||||||
Il était un nègre de haut parage, doté de toutes les qualités humaines reconnues par la civilisation judéo-christiano-musulmane, et notamment de la principale d'entre elles, la compassion, que cette dernière n'avait eu cesse de manifester tout au long des siècles passés. Disons de la Saint-Barthélémy jusqu'à l'Holocauste en passant par l'extermination des Amérindiens et la Traite des nègres. | Raphaël Confiant La Savane des pétrifications | ||||||||
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve, En aimant à la fois et le rêve et la boue […] Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres Du poète au polar, de la Bible à Vermot […] Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte ; Toujours, toujours, toujours ce qui fait avancer. Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte, Et ne trouver de l'or que pour le dépenser. | Claude Lemesle Il faut vivre (par Serge Reggiani) | ||||||||
Ils sont tellement radins qu'ils empruntent les escaliers sans leur prêter la moindre attention. | Les Inaboutis | ||||||||
Il va au vice comme le pourceau à la truffe, et le renifle avec bonheur ; le fumet des déchéances l’enivre; il les comprend toutes et les aime compliquées et profondes. C’est un voyeur… d’âmes malpropres. | Jean Lorrain Monsieur de Phocas | ||||||||
Il y a des énigmes dans ta vie ; mais qu’est-ce que la vie elle-même, | Charles Nodier Contes fantastiques La Fée aux Miettes | ||||||||
Il y avait une fois, dans Bagdad, un Calife et son Vizir... Un jour, le Vizir arriva devant le Calife, pâle et tremblant : « Pardonne mon épouvante, Lumière des Croyants, mais devant le palais, une femme m'a heurté dans la foule. Je me suis retourné, et cette femme au teint pâle, aux cheveux sombres, à la gorge voilée par une écharpe rouge était la Mort. Et en me voyant, elle a fait un geste vers moi. [...] Puisque la Mort me cherche ici, Seigneur, permets-moi de fuir me cacher loin d'ici, à Samarcande. En me hâtant, j'y serai avant ce soir ». Sur quoi, il s'éloigna au grand galop de son cheval, et disparut dans un nuage de poussière vers Samarcande. Le Calife sortit alors de son palais, et lui aussi rencontra la Mort : « Pourquoi avoir effrayé mon Vizir qui est jeune et bien portant ? » demanda-t-il. Et la Mort répondit : « Je n'ai pas voulu l'effrayer, mais en le voyant dans Bagdad, j'ai eu un geste de surprise, car je l'attends ce soir, à Samarcande. ». | Jacques Deval Ce soir à Samarcande | ||||||||
___It's one of life's tragedies that huge effort doesn't equal huge success. ___C'est l'une des tragédies de la vie qu'un immense effort n'est pas synonyme d'une immense réussite. | Elmar Vogt (commentaire sur son blog) | ||||||||
J'ai déchiré mes illusions aux ronces du temps. | Les Inaboutis | ||||||||
| Jack London The Iron Heel (traduction de Louis Postif) | ||||||||
Je livrai ma tête au sabre si tranchant et si glacé de l'officier de la mort. […] Je ne fus tiré de cette angoisse que par une commotion terrible : ma tête étoit tombée ; elle avoit roulé, rebondi sur le hideux parvis de l'échafaud, et, prête à descendre toute meurtrie entre les mains des enfants, des jolis enfants de Larisse, qui se jouent avec des têtes de morts, elle s'étoit rattachée à une planche saillante en la mordant avec ces dents de fer que la rage prête à l'agonie. | Charles Nodier Contes fantastiques Smarra | ||||||||
| Gribouille Les Rondes | ||||||||
| Raoul Ponchon publié dans La République des Lettres | ||||||||
Je ne mesure qu'aujourd'hui ce que la beauté du jour doit à la prescience | Jean-Baptiste Andrea Veiller sur Elle | ||||||||
J'en étais arrivé à la conclusion suivante : mieux valait se noyer dans les mots que dans l’eau ! | Corinne Girard Drôle de zèbre | ||||||||
Je savais, pour l'avoir vécu, que les crises n'appauvrissent que les pauvres. | Jean-Baptiste Andrea Veiller sur Elle | ||||||||
La liberté d'aimer ou de haïr Dieu est l'ultime don de Dieu, que nul | Cheikh Hamidou Kane L'Aventure ambiguë | ||||||||
Là-dessus le temps est passé Quand j'avais le dos tourné. | Claude Lemesle L'Italien (par Serge Reggiani) | ||||||||
| François Coppée publié dans La République des Lettres | ||||||||
La Mort – la Mort dont je te parle – n'est pas celle qui suivra ta chute, mais celle qui précède ton apparition sur le fil. C'est avant de l'escalader que tu meurs. | Jean Genet Le Funambule | ||||||||
L'argentier, encore plus ému que tous les autres, lui baisait avec respect | Alphonse Daudet L'élixir du Révérend Père Gaucher | ||||||||
| Lhassa La Marée haute | ||||||||
| Mathieu Rosaz La Tête haute | ||||||||
___Le soleil avait soufflé sa chandelle, la nuit serait longue. | Émile Zola L'Assommoir - chapitre XII | ||||||||
___Le spectacle des foules du dimanche est bien fait pour troubler et même anéantir à jamais toute disposition humanitaire. | Nicole Vedrès Suite parisienne ___« Deux partout » | ||||||||
Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard. | Louis Aragon La Diane française | ||||||||
Le Temps est un tailleur faisant toujours un trou, Il déchire sans cesse et jamais ne recoud. | Xavier Forneret Vapeurs | Ni vers ni prose | ||||||||
Le toit de nos pères, privé de la présence de ses maîtres, l'était aussi d'une partie de ses tuiles si bien qu'il pleuvait dans les chambres autant que dans la cour, avec la différence que le pavé de la cour séchait très promptement, au lieu que l'eau avait fait dans les chambres des mares qui ne séchaient jamais. […] Cependant son premier soin fut de placer à sec le lit de son épouse […] Mon père s'établit de l'autre côté du salon sur des tables jointes par des planches et, de son lit à celui de ma mère, on pratiqua une jetée fortifiée […] Cet ouvrage fut achevé le jour même de notre arrivée au château, et je suis venu au monde neuf mois après, jour pour jour. | Jan Potocki Le Manuscrit trouvé à Saragosse | ||||||||
___Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus. | Marcel Proust Le Temps retrouvé | ||||||||
Leur programme était pas le mien, il était plein de réponses à des questions que je ne me posais pas. | Christiane Rochefort Printemps au parking | ||||||||
Life is like a tree, so let it grow.La vie est comme un arbre ; alors, qu'elle grandisse ! (ou laissez-la grandir ?) | Smooth | ||||||||
Life's but a walking shadow, a poor player That struts and frets his hour upon the stage And then is heard no more: it is a tale Told by an idiot, full of sound and fury, Signifying nothing.La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur Qui parade et ronge son heure sur les planches Et puis n'est plus que silence ; c'est un conte Dit par un idiot, plein de bruit et de fureur, Et qui ne veut rien dire. | William Shakespeare Macbeth (acte V, scène 5) | ||||||||
___Longtemps, je me suis couché de bonne heure. __________[…/…] _______________tant de jours sont venus se placer – dans le Temps. | Marcel Proust À la Recherche du Temps perdu | ||||||||
Mais avant de fermer la porte,___ Qu'on me laisse le temps d'en rire _____________________________Le temps d'essayer d'en sourire… | Anne Vanderlove Ballade en novembre | ||||||||
Mais des êtres de malheur aux robes chagrines assaillirent la haute condition du monarque (ah! notre deuil : car jamais lendemain ne fera luire d’aube sur ce désolé !) et, tout autour de sa maison, la gloire qui s’empourprait et fleurissait n’est qu’une histoire obscurément rappelée des vieux temps ensevelis. | Edgar Allan Poe Poems The Haunted Palace (trad. de Stéphane Mallarmé) | ||||||||
| Louis-Ferdinand Céline Règlement | ||||||||
| Michel Jouveaux Il pleut sur Bruxelles (par Dalida) | ||||||||
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde immense et radieux ! | Victor Hugo Soleils couchants dans Les Feuilles d'automne | ||||||||
Mais si tes fesses sont au caca, Tu auras des idées merdeuses. | Jehan-Rictus Conseils dans Le Cœur populaire | ||||||||
| Georges Moustaki Ma liberté | ||||||||
Manquant à la pudeur la plus élémentaire, Dois-je, pour les besoins de la cause publicitaire, Divulguer avec qui, et dans quelle position Je plonge dans le stupre et la fornication ? | Georges Brassens Les Trompettes de la renommée | ||||||||
Marquise, vous souvenez-vous Du menuet que nous dansâmes ? | François Coppée Le Cahier rouge | ||||||||
___Ma vie était aussi éteinte que ma peau était noire. Au collège, j’étais plus transparent que transparent. « Peut-être que mon père était vitrier ». « Mdr», avait répondu P’tit Prince à ma mauvaise blague. « Humour noir », avait-il réussi à articuler entre deux couinements hilarants. Désolé, mais je n’ai pas pu m’empêcher de reparler de l'illustre inconnu qui ne me servait pas de père. | Corinne Girard Drôle de zèbre | ||||||||
| Jack London The Iron Heel (traduction de Louis Postif) | ||||||||
Nous avions pleuré de plus belle avant de glisser jusqu'à l'aube, | Jean-Baptiste Andrea Veiller sur Elle | ||||||||
Nous, on est les pauvres petits fan-fans, les petits flaupés, les petits fourbus, les petits fou-fous, les petits fantômes, qui z'ont soupé du méquier de môme, qui n'en reviennent pas… et reviendront plus. | Jehan-Rictus Farandole des pauv's 'tits fan-fans morts dans Le Cœur populaire | ||||||||
On a passé la nuit à refaire le monde, Et la nuit passée, rien n'avait changé. | Patxi Garat Refaire le monde | ||||||||
| Jacques Brel Seul | ||||||||
On se croit mèche, on n'est que suif. | Jacques Brel Voir un ami pleurer | ||||||||
On voit que ce Claudius Éthal en avait de joyeuses. | Jean Lorrain Monsieur de Phocas | ||||||||
Où crois-tu que va le blanc quand fond la neige ? | Emmanuelle Favier Le Courage qu'il faut aux rivières | ||||||||
Pardonner, cela revient parfois à s'accepter tel qu'on est. | Jón Kalman Stefánsson (trad. par Paul-Henri Tisseau) Ton absence n'est que ténèbres | ||||||||
– Parlez-vous d’autres langues ? –L’allemand, l’italien, le français et l’hébreu. –L’hébreu ? Vous êtes juif ? –Non, mais un de mes copains de collège l’était et il me l’a appris ___pendant les cours de chimie. | Jeffrey Archer Best Kept Secret (trad. par G.-M. Sarotte) | ||||||||
Parmi tous ceux qui bavardent sur ma condition – cohortes d’anges, de dieux, de diables ou de livres –, j’ai su, très jeune, que j’étais le seul à connaître la douleur, l’obligation de la mort, du travail et de la maladie. Je suis le seul à payer des factures d’électricité et à être mangé par les vers à la fin. Donc, ouste ! | Kamel Daoud Meursault, contre-enquête | ||||||||
Pour la guerre, elle n'est pas prête Pour le pouvoir, n'est pas douée. | Danielle Messia De la main gauche | ||||||||
– Puis-je caresser l'espoir d'obtenir un jour une réponse ? – Caresse, mon ami, caresse. | Les Inaboutis | ||||||||
Quand la porte s'ouvrit…___– mais où avais-je la tête ? | Les Inaboutis | ||||||||
Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; [...] Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement [...] | Charles Baudelaire Les Fleurs du mal | ||||||||
Quand on a des Habitudes, on n'a pas des Idées. | Christiane Rochefort Printemps au parking | ||||||||
Quand on veut paraître humaniste, on dit que la réussite individuelle va tirer les autres. On sait tous que quand on est arrivé en haut, la corde est coupée depuis un moment et qu’il a fallu marcher sur les autres pour en arriver là. | Robert Guédiguian | ||||||||
Quand… quand mon arbre n'aura plus l'air D'un arbre, de rien, plus que l'air d'un air, J'écrirai ma chanson d'hiver. | Alain Féral Quand mon arbre (par Les Enfants terribles) | ||||||||
Que la vie serait belle en toutes circonstances Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards, Preuve peut-être bien de votre inexistence : Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. | Georges Brassens Les gens qui sont nés ___quelque part | ||||||||
Qu'est-ce qui s'efface de l'univers quand périt un individu ? Je n'hésiterai pas à dire que, s'agissant de ces problèmes, j'aurai traversé l'existence dans un état d'incompréhension effarée. | Jean Rostand Ce que je crois cité par Nicole Vedrès | ||||||||
Que voulez-vous, je m'entête affreusement à adorer la liberté libre et… | Arthur Rimbaud Correspondance | ||||||||
Reculer cet inconnaissable qu'est pour nous, quand nous cherchons effectivement à nous la représenter, la vie réelle d'une autre personne. | Marcel Proust La Prisonnière | ||||||||
| Charles Nodier Contes fantastiques La Fée aux Miettes | ||||||||
| Barbara À mourir pour mourir | ||||||||
Suceurs de brûle-gueule ou baiseurs du cigare. | Arthur Rimbaud Vieux Coppées | ||||||||
Sur un fil blanc traîne un clown blanc… Mais on l'a peut-être oublié, Sur un fil bleu passe une femme bleue, Qui vient peut-être le chercher… | Alain Féral Sur un fil blanc (par Les Enfants terribles) | ||||||||
There is no way to stop Anywhere on this road. Il n'y a pas moyen de s'arrêter Où que ce soit sur cette route. | Lhassa Anywhere on this road | ||||||||
3 x 3 = 4,5 | Philippe Geluck Le Chat | ||||||||
« Trop tard, trop tard », c'est le croassement ordinaire du destin en réponse | Jean Lorrain Monsieur de Phocas | ||||||||
| Ambrose E. Gonzales The Black Border |
Au milieu du gris bleu des jets d'eau, c'étaient non plus des nymphes et des dieux, mais des démons à visage de nègre qui vous fixaient de leurs yeux blancs. | Jean Lorrain Monsieur de Phocas |
Dieu regarde et essuie sa jumelle virile, Il se la cloue à l'œil ; mais comme elle est fragile. | Xavier Fourneret Vapeurs | Ni vers ni prose |
Le narrateur vient de recevoir un témoignage le persuadant qu'Albertine (sa quasi-fiancée, qui vient de trouver la mort dans un accident) était lesbienne ; ainsi, pour lui, le doute n'était plus permis : elle n'appartenait pas à l'humanité commune, mais à une race étrange qui s'y mêle, s'y cache et ne s'y fond jamais. | Marcel Proust Albertine disparue |
(le narrateur regarde Albertine, endormie dans sa chambre) ___Elle s'était réfugiée, enclose, résumée dans son corps. En la tenant sous mon regard, dans mes mains, j'avais cette impression de la posséder tout entière que je n'avais pas quand elle était réveillée. Sa vie m'était soumise […] | Marcel Proust La Prisonnière |
Il rapprocha son siège et, le sang aux joues, les mains tremblantes, brusquement il la troussa. Elle eut une lueur à ce moment. Elle se débattit criant : | Joris Karl Huysmans Les Sœurs Vatard |
(le narrateur, à propos d'une jeune fille croisée à Venise, qu'il songe à emmener à Paris avec lui) ___La beauté de ses dix-sept ans était si noble, si radieuse, que c'était un vrai Titien à acquérir avant de s'en aller. | Marcel Proust Albertine disparue |
Mais je ne sache pas que ça profite à ces drôles De jouer le jeu de l'amour en inversant les rôles, Que ça confère à leur gloire une once de plus-value. Le crime pédérastique aujourd'hui ne paie plus. | Georges Brassens Les Trompettes de la renommée |
Le mal qui menace notre société, ce n'est pas le terrorisme mais le libéralisme. […] Le mariage contre-nature est l'apothéose du nouveau droit car il légalise un mode de vie stérile pour la société. Il ne s'agit pas de tendre à un bien commun mais de servir l'individu jusque dans ses ultimes turpitudes. | Thierry Gaudray, de Croix (59), in Le Carillon du Nord |
Les années passent, les idées fixes restent (c'est d'ailleurs à cela qu'on les reconnaît, comme aurait dit Michel Audiard) ; l'inventaire a seulement enflé : __Féminisme, repentance, promotion de l’homosexualité très sérieusement siglée « LGBTQIA+ », dictature sous prétexte sanitaire, union libre, contraception, PMA, immigrationisme, écologisme radical, dévergondage vestimentaire, anti-spécisme, idéologie du genre, mixité scolaire, décolonialisme et autres folies en apparence si diverses ne sont que quelques-uns des rejetons lointains des Lumières, triomphantes depuis la Révolution de 1789. Mais l'auteur chasse aussi sur les terres des hérauts de la mâlitude (voir plus bas) : __Qu’elles [les mamans] aient du respect et de l’admiration pour l’autorité de leur mari afin qu’il soit encouragé et non tenté de démissionner de son poste. La masculinité est trop rare pour qu’on la gâche ! […] __L'un des premiers axes pour retrouver « la discipline » qui conduit sur la « voie de la vie » serait de reviriliser les hommes, chefs naturels dans l'ordre de la Cité et de la famille. Revirilisons donc. À fond. | Abbé Gabin Hachette, in LE SERVITEUR D'AMIENS - N° 8 (page 3) |
Trois extraits de ses réponses :
| Raymond Burke entretien du 5 janvier 2015 avec Matthew J. Christoff, du New Emangelization (*)Project (*) Mot-valise créé à partir de Evangelization et Man.Adamgélisation , peut-être… L'ensemble de l'entretien se trouve à cette adresse [⇒]. |