♣_______ Page mise à jour le 17 mai 2021 vers 20h40 TUC |
Cette (courte) page rassemble les transcriptions de quelques morales de l'histoire, ces petits textes par lesquels Simon Monceau concluait chaque émission.
Les enfants ont souvent tendance à penser qu'on leur doit tout, tout ou presque tout, qu'il est tout-à-fait normal de se couper en morceaux pour tenter de faire leur bonheur ; qui en est responsable ? eux, qui sont parfois mal élevés ou nous, qui les avons parfois mal élevés ? Le professeur, le maître, est bien souvent vu comme un parent, qui nous doit tout, lui aussi, et à qui on ose souvent demander des comptes. On a parfois raison ; d'autres fois, on a tort. C'est aussi parfois ce que nous apprend le petit théâtre de la vie. Et ça, ce soir, ça aussi, ça va se savoir ! Bonsoir.
Rencontrer quelqu'un de plus âgé, c'est aujourd'hui presque normal. On peut en tirer bonheur, expérience et/ou amusement. Pourtant, pour la personne plus âgée, cette rencontre peut être différente, plus cruelle, plus profonde, plus meurtrière. Eux peuvent tout-à-coup y croire, y croire plus, y croire trop. Cette rencontre, qui aurait pu n'être qu'une rencontre, peut pour certains se transformer du jour au lendemain en espoir, en « demain peut-être ». Alors… Alors ne serait-il pas plus sage de jouer chacun dans sa cour, chacun dans la cour de son âge ? C'est peut-être ça ce qui est sage, et ça, ce soir, ça va se savoir ! Bonsoir.
Il faut souvent se méfier de l'apparence, il faut se méfier de nos premiers regards, de nos premiers émois, de nos premiers pincements de cœur, des premiers bourgeons, du premier printemps, du premier soleil : il aveugle, il nous brûle les yeux parfois. Jeanne, tout comme vous, tout comme nous parfois, lorsqu'on a cette chance de rencontrer l'amour, Jeanne n'était plus la même, elle n'était plus la Jeanne que l'on connaît, elle était devenue la Jeanne touchée par la grâce, par la beauté, par l'amour, mais même si son histoire se termine mal aujourd'hui, elle aura osé, osé dire, parler, crier sa vérité ; n'est-ce pas mieux, ainsi ? ne devrions-nous pas peut-être suivre son exemple ? son exemple est fait pour être suivi. Et ça, ce soir, ça va se savoir ! Bonsoir.
On ne sait plus très bien si ce sont les mœurs qui changent ou qui évoluent, ou si tout simplement tout a toujours été ainsi ; à une différence près : aujourd'hui, ils parlent, on raconte ; hier encore, tout cela était secret, caché, enfermé, bouclé à double tour dans la grande tour du silence. Aujourd'hui, tout semble se savoir, tout semble se dire. Est-ce mieux ? est-ce moins bien ? Nous, nous pensons que c'est mieux. Et ça, ce soir, vous le savez, ça va se savoir ! Bonsoir.
Nous pensons être capables de générosité, de tolérance, de grandeur d'âme, c'est un rêve. La réalité nous amène hélas à revoir notre copie, à porter notre [sic] regard bien moins élogieux sur nous-mêmes. Nous ne sommes pas plus généreux, pas moins égoïstes qu'eux, eux, nos petits personnages, nos petits personnages du théâtre de la vie qui tentent désespérément devant nous de se débattre, de vivre, de s'en sortir. Nous sommes hélas aussi coincés qu'eux, sauf que, eux, l'assument et nous, et nous, on espère avoir grandi. Hélas non. Et ça, ce soir, ça va se savoir ! Bonsoir.
Ce qui a changé, c'est qu'aujourd'hui on ose, on ose plus qu'avant, on ose surtout parler, on ose dire, raconter ce que [sic], hier encore, était interdit ou honteux ; les hommes sont toujours des hommes, avec leurs qualités et leurs défauts, mais leurs défauts, aujourd'hui, les femmes osent en parler, et ne souhaitent plus s'en accommoder parce que ça ne se dit pas ou parce que ça ne se fait pas. Aujourd'hui, ça se fait, même si c'est parfois un peu violent ou un peu « limite », aujourd'hui, c'est entré dans les mœurs, même si les mœurs ont pas mal évolué. Aujourd'hui, ça se sait, et ça, ça va se savoir ! Merci. Bonsoir.
Comment pourrons-nous espérer regarder l'autre, regarder le regard de l'autre, quand déjà nous ne sommes pas toujours capables d'affronter le regard de nos propres enfants ? Certes, ce n'est pas toujours le regard le plus amical ou le plus tendre qui soit, mais nous devrions être capables de le regarder en face, ce regard , de nous regarder en face par la même occasion ; comme eux, comme ceux qui viennent ici nous voir, se découvrir aussi parfois. Alors, découvrons-nous devant eux, car eux sont bien plus courageux que nous, nous qui ne sommes même pas capables de nous regarder tels que nous sommes, de petits hommes, de petits enfants d'hommes. Eux, nos enfants, sont déjà grands ; c'est peut-être à leur tour de nous donner la leçon. Et ça, ce soir, ça va se savoir ! Bonsoir.
Du coup, c'est la mère, Martine, qui emporte la sympathie ; en témoignent
D'une certaine façon, le texte intitulé Enfants gâtés aurait pu mieux convenir - d'autant plus que, dans la scène qui le précédait, lui, il n'était pas question de se couper en morceaux pour tenter de faire leur bonheur mais de savoir qui avait tenté de séduire qui.
En l'absence de la première moitié de la scène, impossible de dire quelles circonstances avaient poussé Jeanne à faire publiquement cette déclaration somme toute assez banale. Mais vient le premier rebondissement avec la réponse de Marc :
Mais là, c'est la jeune épouse elle-même qui apportait le premier rebondissement :
puis le coup de grâce :